MISE EN CONCESSION DE L'OCBN
*MISE EN CONCESSION DE L'OCBN: LE GROUPE BOLORÉ ET L'ENTREPRISE PETROLIN A COUTEAU TIRE*
Protocole de création : datant de Juin 1894, la pose du réseau ferroviaire a effectivement démarré en Octobre 1901. Dirigé par l'administration coloniale française, un protocole liant le Dahomey et le Niger a été signé en Décembre 1959 pour totalement désenclaver le Niger. A cette époque, à cause de l'inexistence de réseaux routiers, l'organisation a détenu le monopole en matière de transport. Une parfaite stabilité a caractérisé la gestion de cette entreprise jusqu'à l'avènement de la révolution en 1972 où elle se classait à la tête des entreprises de fierté nationale.
ORGANIGRAMME DE L'ENTREPRISE 1- Président de conseil d'administration Dirigé par le Ministre nigérien des transports 1- Directeur Général (béninois) 1- Directeur Général Adjoint (nigérien) 1- Directeur du personnel et des moyens généraux 1- Direction centrale du 1- Direction comptable et financière 1- Direction de l'exploitation 1- Direction des voies et bâtiments 1- Direction des études et projets
De 1972 à ce jour, le transfert des structures de gestion à l'administration locale voire nationale pour raison de manque de perspectives d'avenir surtout la vétusté des équipements, anéanti les forces de l'entreprise face à la concurrence agressive de l'apparition progressive de réseaux routiers. Après 42 ans de gestion par l'administration locale, la faillite de l'entreprise fut confirmée. Il est à noter qu'allant des années 1980, l'entreprise présentait un effectif total de 3.000 agents. Le dossier de mise en concession de cette maison ouvert depuis 1999 connaît beaucoup de tractations à cause de l'esprit de "béninoiserie" des dirigeants. Il faut comprendre que *l'entreprise PETROLIN* avait gagné l'appel d'offre pour la réalisation des travaux. Mais n'étant pas en mesure de prouver ses capacités financières et matérielles pour démarrer les travaux, le régime YAYI s'était vu obliger de recourir à l'expertise du *Groupe BOLLORE* qui non seulement est un grand spécialiste du domaine et donc puissamment outillé matériellement et financièrement et qui a déjà fait ses preuves dans beaucoup de pays Africains comme la Côte d'ivoire, le Cameroun, la Guinée, le Sénégal, et au Mali. Nous comprenons que le verdict livré par la cour suprême en faveur de l'entreprise PETROLIN vient de ce que c'est elle qui avait gagné l'appel d'offre au premier abord. Donc la cour n'a pas statué sur la capacité financière et matérielle des deux entreprises à pouvoir réaliser les travaux. Mais nous pensons que le choix de l'expatrié arrangerait vraiment le Bénin pour ressusciter L'OCBN à savoir la réhabilitation totale de la gare centrale de Cotonou; la construction totale de la route ferroviaire de Niamey et d'une portion du tronçon Niamey-Dosso de 68 Km évoluant vers Gaya la frontière Bénin-Niger. Maintenant après le verdict de la cour suprême, peut on réellement demander au Groupe BOLLORE un repli sans tenir compte des lourds moyens financiers avec lesquels il maintient jusque là la vie de l'entreprise et qui d'après les états généreux de la structure respecte scrupuleusement les cahiers de charge contrairement à l'entreprise PETROLIN qui n'y a investi aucun sou. Il faut aussi rappeler que le groupe BOLLORE a mis à la disposition des cheminots 2 milliards de francs CFA pour apurer 20 mois d'arriérés de salaire entièrement payés 72 heures après avoir été sollicité et qui a déjà déployé 6.000T de rail norme standard neuf au port de Cotonou. Au vue de tout cela, il serait difficile de débouter le groupe BOLLORE pour confier la réalisation des travaux d'une telle ampleur à l'entreprise PETROLIN, alors que parlant de moyens logistiques et financiers, le groupe BOLLORE inspire plus confiance aux yeux des bailleurs et qui est avalisé par les plus grands groupes bancaires de l'Europe du Nord et du Sud à savoir: _ la banque centrale de commerce extérieur Paris (France) _ la société générale du crédit du (Nord) Royaume-Uni _ le crédit néerlandais (pays bas), toutes prêtes à décaisser à BOLLORE 2.000 milliards de francs CFA, le coût de la réalisation de la boucle Parakou-Niamey
*Hermann KOKOU*
