LIQUIDATION SAUVAGE DES SOCIETES ET OFFICES D'ETAT
*Cession des deux rizeries de la SONAPRA*
Enfin, le gouvernement de la rupture suce la moelle de cette société liquidée.
Il n'est plus un secret pour quelqu'un de comprendre que la SONAPRA a toujours été un os dans la gorge de l'opérateur économique aujourd'hui Président de la République Patrice Talon. Fan du monopole à travers sa SODECO, l'actuel locataire de la marina ne veut voir ses intérêts en périls. Pour cette raison, il faut liquider les sociétés et offices d'Etat qui pourraient lui obstruer le passage. D'où la naissance de ses concepts qui pullulent dans notre république avec un simulacre de dénationalisation. Comment comprendre dans un pays comme le Bénin, où le taux de chômage évolue de façon exponentielle au lieu d'adopter une nouvelle politique qu'on se mette à céder de façon intégrale des usines de transformation des produits agricoles et de rizerie. *Des dossiers d'appel d'offres qui se font presque en catimini font croire qu'il y a du flou autour*. La complicité de nos cadres techniques en dit long et confirme que les secteurs vitaux de notre pays seront tous privatisés et se retrouveront dans les mains d'une seule personne Patrice Talon et compagnie. *Les deux usines de riz de la SONAPRA dont l'une à Glazoué et l'autre à Malanville ont toujours joué un rôle prépondérant pendant la période de soudure ou de famine*. Les autres usines au nombre de 6 qui n'ont pas encore commencé par tourner, le pouvoir central pouvait réfléchir autrement au lieu de brader nos usines a des acquéreurs connus à l'avance. Ce jeu de trompe œil de Talon ne pourra durer car la SODECO aussi et les autres sociétés lui appartenant pourront subir le même sort après le départ du gouvernement du Nouveau Départ. De nos jours, le secteur primaire, secondaire et tertiaire sont désormais monopolisés et le peuple croupit dans la souffrance quotidienne. *Si le Président Boni YAYI avait agit de la sorte, Patrice Talon pourra hériter de quoi aujourd'hui ?* La précipitation et l'improvisation qui caractérisent ce gouvernement portent à croire que l'amélioration des conditions de vie et de travail du peuple béninois n'est pas pour demain. Surtout le mutisme observé de la part de nos forces sociales, la société civile et autres nous plonge davantage dans le coma.
*Hermann KOKOU*
