BENIN-TAXI
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Lancement du projet Bénin-Taxis
Des taxis pour les bourgeois au détriment des prolétaires de Cotonou.
e gouvernement de la rupture vient de mettre à la disposition de la population de Cotonou une flotte de 50 véhicules sur 300, plus de doute, c’est désormais une réalité.
Loin de saluer cette innovation du gouvernement Talon, ce sont des questions qu'il faut se poser par rapport à la fixation des tarifs de déplacements des clients avec cette morosité économique ambiante au Bénin.
Il parait que ce projet destiné à combler peu à peu le déficit d'emplois décents a été lancé. Sûrement sur les 500.000 emplois à créer le gouvernement de la rupture vient de 50, bravo Président Talon. Des taxis qui ne pourront pas rentrer dans nos ruelles comparativement à nos taxis en commun. Ces 300 voitures pourraient servir de dotation de moyens roulants ou d'en faire un leasing comme annonce surtout que le parking de certains ministères en souffrent. Ces voitures pourront servir à faire déplacer les passagers à l'aéroport que d'obstruer le passage aux usagers de la route.
Le Ministre ABT joue un mauvais casting dans le projet
Les 50 nouveaux « artisans responsables » de Bénin-taxis ont commencé à rouler à bord de nouveaux véhicules flambants neufs. « Le Chef de l’Etat tient à ce projet de taxis nouvelle génération destinés à promouvoir le tourisme », a rappelé le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané. A travers, ce projet, a-t-il poursuivi, le gouvernement a pour objectifs entre autres, de créer les villes durables et écologiques, des emplois décents et de renforcer le partenariat public-privé. A travers Bénin-taxis, il est attendu 300 emplois directs aux effets multiplicateurs. A terme, au moins 1000 jeunes sans-emplois seront impactés, et pourront, pas à pas, être sortis de la précarité. Le ministre d’Etat a profité de l’occasion pour rassurer les conducteurs de taxi-ville et de taxi-moto « zémidjans ». Selon lui, l’objectif du gouvernement n’est pas de restreindre le champ d’actions des « zemidjans », mais plutôt d’offrir d’autres moyens de transport aux populations et par la même occasion de créer des emplois. « Il n’y aura pas de concurrence déloyale, a-t-il indiqué. Pour qui connait cotonou, cet argumentaire du ministre ABT ne durera pas plus qu'un feu de paille. La concurrence existera surtout que le Président de la République Patrice Talon est un capitaliste. Créer de l'emploi à compte goutte n'est pas du goût de la jeunesse qui attend mieux.
Hermann KOKOU