LIQUIDATION DE LA SONAPRA
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Le Secrétaire Général du Syndicat national des travailleurs de la Sonapra et représentant du personnel au Conseil d'administration, était sur les plateaux de la chaîne de télévision canal 3 ce dimanche 18 juin 2017.
En mission commanditée pour les "saigneurs" de la rupture, il avait pour rôle de magnifier la liquidation malgré le non respect du contenu du code de travail en République du Bénin.
Le Sg Clément Kodokpo, ce bras opérationnel du Cabinet Mazars de Monsieur Armand Fandohan, dans ce processus qui met plus de 300 agents au chômage, n'a pu combler l'attente des téléspectateurs, compte tenu de son dilatoire orchestré pendant les 1h30mn qu'a duré l'émission animée par Naguib ALLAGBE et Imrane ISSIFOU.
Selon les propos tenus par le syndicaliste ce dimanche, les droits des travailleurs ont été intégralement pris en compte par le liquidateur. une affirmation que le SG Ultra-Sonapra Kamar Ouassangari doit pouvoir balayer du revers de main. La preuve, aucun protocole d'accord n'a été signé par les différentes parties comme le stipule l'article 60 du code de travail en vigueur au Bénin.
Le Sg Syntra-SONAPRA, toujours dans son rôle de soutien aux actions du gouvernement Talon poursuit « Les travailleurs ont été associés à tout le processus ayant conduit au calcul des différentes indemnités. Celles relatives aux congés, aux préavis et au licenciement ont été calculées et payées aux 270 agents licenciés » a-t-il laissé entendre. HARO! plusieurs avantages et gratifications contenues dans l'accord d'établissement de la SONAPRA n'ont pas été pris en compte pourtant ses acquis existaient avant la prononciation de la liquidation de cette société d'Etat.
Plusieurs fois, le SG Ultra-SONAPRA par des correspondances écrites a rappelé à l'ordre le liquidateur du cabinet Mazars, le sieur Armand Fandohan et informé la Direction Générale du Travail, certains ministères et les centrales syndicales de cet état de chose contraire au code de travail.
Toujours dans sa démarche, le syndicaliste désormais militant de la rupture comme ce fût le cas de Jacques Ayadji et Aubin Adoukonou, aujourd'hui promus, avance que «le fallacieux chiffre de 319 agents licenciés a été inventé par les ingénieurs en intoxication dans leurs laboratoires ». Du leurre! dans ce lot, figure les 281 agents qui ont un contrat à durée indéterminée, les 38 agents qui ont un contrat à durée déterminée.
Cet chiffre correspond a l'effectif du personnel avant le 11 avril 2017. Bien entendu, ce nombre va en diminution du fait de fin de certains de ses contrats à durée déterminée.
A en croire le sieur Clément Koudokpo, le gouvernement les a traité dans les règles de l’art et a fait preuve d’humanisme. Pourtant on dénombre deux morts dans le rang des conventionnés.
Au total selon les dire de l’ex-chef personnel de la SONAPRA, ce sont 5 mois et 5 jours de salaire qui leur ont été payés alors que les travailleurs licenciés n’exerçaient plus aucune activité. Alors que toutes les structures en liquidation ont continué à payer les travailleurs car la liquidation est du fait du Gouvernement. Pourtant, d'autres structures comme l'ONS ou l'ONASA continuent de fonctionner malgré leur faible effectif comparativement à la SONAPRA.
Le SG Clément Kodokpo, pendant 90 mn, en lieu et place de défendre le personnel, les a tous livré au chômage, espérant se faire une place douillette dans la rupture.
Hermann KOKOU